Pour couper court aux rumeurs qui circulaient au sujet de l’organisation de la transition politique, le Comité national pour le salut du peuple rassure qu’aucune décision n’a été prise à ce sujet. Il indique que tout sera décidé avec les forces vives de la nation malienne.
« Hier, nous avons été surpris d’apprendre sur certains médias des déclarations qui parleraient des discussions par rapport à la transition, du gouvernement. Je tiens à préciser qu’à ce stade des discussions avec l’équipe de médiation de la CEDEAO, rien n’est encore décidé. À aucun moment, on n’a parlé de gouvernement composé en majorité de militaires », voilà la réaction du porte-parole des militaires ayant renversé le régime IBK, le colonel major Ismaël Wagué. Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) n’a pas attendu longtemps pour mettre rapidement fin à la confusion qui s’installait à leur sujet en raison de certaines propositions qui lui avaient été déjà attribuées en ce qui concerne l’organisation de la transition politique au Mali.
En effet, dans une publication de ce lundi 24 août 2020, Jeune Afrique indique : « La junte a affirmé qu’elle souhaite faire une transition de trois ans pour revoir les fondements de l’État malien. Cette transition sera dirigée par un organe présidé par un militaire, qui sera en même temps chef de l’État ». Nos confrères de Jeune Afrique précisent qu’ils tiennent l’information de l’AFP qui cite une source au sein de la délégation de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Dans la même publication, la même source rassure davantage en faisant comprendre qu’un membre de la junte a confirmé à l’AFP « les trois ans de transition avec un président militaire ».Cette information concernant l’organisation de la transition politique au Mali a été relayée par plusieurs médias nationaux et internationaux.
Toutefois, selon le porte-parole du CNSP, s’il doit y avoir des décisions à prendre au sujet de la transition, elles se feront en commun accord avec les forces vives de la nation malienne. « Toute décision relative à la taille de la transition, au président de la transition, à la formation du gouvernement, se fera entre Maliens, avec les partis politiques, avec les groupes sociopolitiques, les syndicats, les groupes signataires, la société civile, conformément à notre première déclaration ». Le CNSP finit par rassurer le peuple malien « qu’aucune décision ne sera prise par rapport à la transition sans cette consultation massive. »
À la fin des discussions, lundi 24 août 2020, Goodluck Jonathan, ancien président du Nigéria, a laissé entendre : « La CEDEAO ne viendra pas ici pour imposer un gouvernement au peuple malien. Que ça soit un gouvernement élu ou transitoire, la décision revient au peuple malien ». À l’en croire, « Le devoir de la CEDEAO, c’est de faire comprendre à tous qu’il y a un protocole en vigueur qui régit la région. Nous allons transmettre ce que nous avons retenu aux Chefs d’État de la CEDEAO qui vont décider le mercredi ».
Chiencoro
En savoir plus sur Sahel Tribune
Subscribe to get the latest posts sent to your email.